PREMIER PELERINAGE DE LA CODIPASA A YAGMA

Dimanche 8 octobre 2023 à Yagma

Un pèlerinage a clôturé la semaine dédiée au malade en cette année 2023 par la Commission diocésaine de la santé au sanctuaire marial de Yagma, événement qui a enregistré la participation du Nonce Apostolique, Monseigneur Mgr. Michael CROTTY. Celui-ci a présidé la célébration eucharistique du jour à la Basilique.

A. Louange mariale le chapelet à la grotte
La journée a débuté avec les louanges et prières dédiées à la Sainte Vierge Marie, à la grotte. Les pèlerins ont été rejoints par Monseigneur Michaël CROTTY, Nonce Apostolique au Burkina Faso lors de la conférence
sur l’humanisation des soins. Après s’être recueilli devant la Vierge sur la colline, il a été accueilli par les fidèles et a souhaité un bon pèlerinage à tous.

B. La conférence sur l’humanisation des soins
Cette conférence a été animée par Le Père François Sedgo, premier religieux camillien d’Afrique francophone. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’humanisation des soins a trouvé un écho favorable auprès du prêtre camillien qui l’a présentée comme une démarche visant à améliorer la qualité des soins administrés à un être humain. Elle consiste selon lui, en la prise en charge intégrale et humanisante de l’Homme, corps et âme, qui a besoin de soins médicaux, et de la délivrance de son âme.
Au cours de cette conférence le père Sedgo a insisté sur des attitudes dont l’accueil chaleureux, le respect, l’écoute et l’amour en ce qui concerne l’humanisation des soins.

L’accueil : c’est le premier geste d’humanité envers le malade ; l’accueil chaleureux du malade par le personnel soignant, dira le père François Sedgo met le malade et son entourage à l’aide. Un tel accueil rassure et suscite déjà une lueur d’espoir. Le malade est très sensible à l’accueil. On dit qu’un malade qui bénéficie d’un bon accueil est à 75% guéri. L’accueil du malade et de son accompagnant le met à l’aise vis-à-vis de son soignant, ce qui permet à l’agent pastoral de l’accompagner jusqu’à la guérison ou la mort.

Le respect du malade – Cela se traduit par la présence discrète de l’agent pastoral. Il faut respecter l’intimité du malade.

L’écoute – Il faut avoir la patience et le temps pour écouter la personne souffrante. Faire preuve de tact pour identifier les besoins du malade afin d’apporter des réponses. Cela implique aussi qu’on prenne le temps pour communiquer avec le malade. Et ceux qui sont en fin de vie renvoient aussi à ce qui peut nous arriver un jour. Pour parer à cette difficile situation à laquelle sont souvent confrontés les membres du personnel soignant et les différents intervenants, une importante tâche d’intégration s’impose par rapport à l’angoisse, et à l’événement de la mort. Dans cette condition, nous serons en mesure d’être des signes crédibles de sérénité, de paix, d’espoir.

L’amour pour le malade – Le personnel soignant doit vraiment aimer le malade, le considérer comme son propre frère, cousin, père, mère, ami, enfant, et le traiter avec soin, avec diligence, avec amour.

C. La Célébration eucharistique à la Basilique Notre Dame de Yagma

Elle a été présidée par le Nonce Apostolique et concélébrée par Monseigneur KINDA, l’Abbé François de Sales NARE responsable de la CODIPASA, le Père François SEDGO, le Père Lazare et le Père Mathias.

Au cours d’une homélie très touchante basée sur le thème du jour : «”Jésus à Cana répond à sa mère : “Femme, que me veux-tu ?”, le Nonce apostolique a qualifié la prise en charge des malades de mission excellente et exigeante pour rendre compte de l’amour de Dieu, au monde de la souffrance. Le don de soi pour prendre soins des malades est beau et admirable selon les termes de Monseigneur Mgr. Michael CROTTY, et aide à toucher du doigt la bonté et la sollicitude de Dieu.

S’adressant à l’Abbé François de Sales NARE, responsable de la Commission diocésaine de la pastorale de la santé, il a dit, entre autres, ceci : « A travers votre présence, votre sensibilité, vos gestes et paroles, vous faites voir le visage de Dieu. Les difficultés et les épreuves que vous rencontrées dans ce service sont l’expression de votre union à l’amour de Dieu pour les malades. Au nom de toutes ces personnes éprouvées par la maladie, je vous remercie… Sans doute, vous accomplissez cette mission en étant envoyé par Dieu. Sans doute, vous êtes conscient que c’est en l’église et au nom de l’église que vous servez les malades… Parce, que vous êtes prêtre, vous témoignez que la charité est plus forte que les différences, et tout cela est admirable et beau ».

Il a établi le parallèle entre les textes liturgique du jour « Il louera la vigne à d’autres vignerons (Mt 21, 33-43) et les soins aux malades. La vigne, plantation fragile et dépendante qui demande qu’on en prenne grand soin afin qu’elle produise les bons fruits attendus du maître, est comme les malades qui ont aussi besoin de soins particuliers, tel que le veut le Seigneur. Alors le monde soignant a été invité à apprendre à regarder les frères et soeurs malades comme Dieu les regarde. Dieu travaille en eux, et lorsque leur regard est doux, qu’ils parlent avec foi en la Parole, quand ils la disent, observent le silence qu’il faut, donnent la caresse qu’il faut au moment où il le faut, alors, ils deviennent « mystérieusement des instruments de la proximité réconfortante et consolatrice de Dieu ».
Il a aussi rappelé le leitmotiv des agents de santé et de tous ceux qui ont un lien envers les malades. C’est celle d’évangéliser le monde de la santé, pour qu’il serve Dieu, parce qu’ils imitent la manière de Dieu de sauver les hommes, donnant ainsi de gouter la proximité de Dieu, lorsqu’iIs habitent le silence des malades qui sont souvent désemparés.

Mgr. CROTTY a eu également ces conseils à l’endroit des agents de santé, ceux qu’il appelle affectueusement chers frères et soeurs amis des malades : « Il vous faut du courage, de l’abnégation et le don de vous-même. Sans amour, on ne peut pas construire la relation d’aide. Sans amour, on ne peut pas avoir l’amour, la sympathie ou la compassion qui apaisent et soulagent les douleurs. Certaines choses sont essentielles pour le ministère de la miséricorde en faveur des malades : premièrement, estimez-vous heureux d’être vous-mêmes probité de Dieu en vous redécouvrant objet de sa miséricorde ; deuxièmement, soyez les instruments, tous les jours, de la proximité de Dieu en faveur de la probité malade et souffrante du corps de son fils Jésus Christ, mort et ressuscité ».

Le rôle de la célébration eucharistique n’a pas été occulté par le Nonce apostolique qui dans son homélie a rappelé qu’elle plongeait les fidèles chrétiens dans les gestes et paroles de proximité de Dieu qui leur communique sa tendresse à travers la communion eucharistique obtenue de lui pour la guérison des cœurs, de soi, des émotions et des autres qui font appel à chacun. « C’est lorsque nous sommes bénis par Dieu que nous pouvons donner l’esprit de justice de miséricorde, de charité. Frères et sœurs, ouvrons notre cœur à Jésus Eucharistie. C’est par pur amour qu’il s’est donné jusqu’à la croix. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » a-t-il ajouté.

Le Nonce Apostolique a conclu son homélie en souhaitant que Marie, Notre Dame Santé des Malades les soutienne et obtienne soulagement et réconfort pour les malades.

Le responsable de la CODIPASA n’a pas manqué de part à la prière du chapelet et en président la grande célébration eucharistique du jour à la Basilique Notre Dame de Yagma.

L’adoration au Saint Sacrement a été magistrale.
Le Christ présent est sorti du tabernacle en deux occasions à la basilique, une première fois pendant la messe avec le Nonce apostolique, et aussi pendant la séance d’adoration et d’intercession.

D. Adoration et prières d’intercession pour les malades
Cette séance a été un autre temps fort du pèlerinage à Yagma. Les différents groupes qui ont fait le déplacement pour prendre part au pèlerinage de la CODIPASA ont tout simplement rivalisé de prières, et de chants empreints de charisme et si pénétrantes que beaucoup n’ont pas hésité à exécuter des pas de dance pour louer la Vierge Marie et implorer son intercession en faveur des malades. Cette séance d’adoration a également reçu la visite du Christ à travers le Saint Sacrement, et tout cela a contribué à terminer en beauté ce premier pèlerinage de la pastorale de la santé à Yagma.

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