Koupéla a vibré dans la ferveur religieuse, avec une marée humaine de fidèles venus des différents diocèses du Burkina Faso. C’était au sanctuaire marial de Daltenga, où des nombreuses personnalités de l’église du pays, avec à leur tête l’archevêque métropolitain de Ouagadougou, Monseigneur Prosper KONTIEBO et des évêques de la conférence épiscopale Burkina – Niger, se sont retrouvés.
La célébration eucharistique avait au cœur l’anniversaire de 124 années d’évangélisation dans le pays, célébration qui a coïncidé avec la clôture de l’année du jubilée d’étape du laïcat et de l’ouverture de l’année des agents pastoraux.
Monseigneur Prosper KONTIEBO.(Photo Faso7)
Daltenga s’était revêtu d’un temps particulier ce jour du 21 janvier pour abriter un monde spécial. Pour toute personne qui s’y retrouvait pour la première fois, même le mouvement du soleil était particulier ; c’était à se demander si le soleil, déjà à 8 heures du matin était à l’Ouest. C’est vrai qu’on était à l’Est, mais comme dans un mystère, cette orientation avait l’apparence d’une situation particulière, celle du sanctuaire spirituel, qui détient tous ses secrets, pour ne livrer que l’attention visible et soutenue dans la foi. Et la marée humaine qui était face au sanctuaire, debout dans la brousse, assise sur des supports de toutes sorte, à même le sol, sous des tentes dressées, a prié, chanté, dansé, communié et acclamé le Saint Sacrement dans la ferveur. L’intérêt manifeste était à son comble.
Ce déplacement aux sources de la foi catholique était justifié de façon sublime. L’on en revient comme d’un rêve éblouissant. Et ne pouvaient qu’être positives, pour les pèlerins sur place, les réponses à ces questions que Mgr. KONTIEBO a posé à l’église famille de Koupéla : « Pouvez-vous dire que vous vivez cette foi avec ardeur et simplicité ? Pouvez-vous dire aujourd’hui que le diocèse qui a accueilli les missionnaires est le diocèse moderne en matière de foi au Burkina Faso ?
Si les fils et filles de l’Eglise famille à Koupéla doivent continuer à travailler au rayonnement du Royaume de Dieu, qui leur a fait grâce de la source de la foi catholique et du sacerdoce, quelque chose de grandiose a été démontrée à Daltenga.
Au centre de ces instants spéciaux de Daltenga était l’évangile selon (Mc 1, 14-20) avec cette parole « Les temps sont accomplis, le règne de Dieu est tout proche, convertissez-vous et croyez en la bonne nouvelle ». L’homélie du jour a rappelé que c’est par ces paroles que Jésus a ouvert son ministère public, un début qui annonce une belle espérance pour le peuple d’Israël, en attente de salut, un salut qui va enfin être comblé : « Dieu va instaurer les rapports de justice entre les hommes, établir un temps de paix, un temps de bonheur. Finie l’oppression, finie la guerre. Le pays d’Israël tout comme nos pays du Sahel, sont en quête de la paix. Ils attendent la fin de l’hydre terroriste, le retour à une société où il fait bon vivre où l’on peut se déplacer en tout lieu sans inquiétude, où l’on peut circuler la nuit sans peur ; où l’on peut semer, cultiver et récolter tranquillement, où l’on peut à la fois vivre ensemble, où l’on peut manger ensemble dans le même plat, chacun bénissant Dieu dans sa langue et dans sa mission. »
Il a été évoqué au cours de cette homélie, le fait que le Christ invite à l’engagement, à la conversion et à l’abandon des mauvaises habitudes, à stopper la course aux biens matériels qui se fait au détriment des valeurs morales, à rejeter tout ce qui nuit au prochain, à bannir la haine, l’intolérance religieuse , le fanatisme sous toutes ses formes, à quitter toute forme de péché pour entrer dans la lumière. La conversion et l’engagement, loin de toutes formes de péchés ouvrent la voie qui conduit à Dieu, afin qu’il remplisse les vies.
Grâces pour les années du Laïcat et celle des agents pastoraux
L’année du laïcat a été appréciée par Monseigneur Laurent DABIRE, évêque de Dori, Président de la Conférence Episcopale Burkina-Niger, comme étant une année riche en grâces, et ayant enregistré les prières et les réflexions des laïcs avec le soutien des personnes consacrées, sur leurs rôles et responsabilités dans l’église et dans la société, et sur leur mission dans l’annonce de la bonne nouvelle. C’était l’occasion de rendre grâce au Seigneur, et aussi de lui demander de renouveler le don de l’Esprit Saint dans son église.
Pour l’année des agents pastoraux également inscrite dans le cheminement vers le jubilée des 125 ans de l’église catholique au Burkina Faso, la célébration eucharistique a permis de rendre grâce à Dieu pour le don des missionnaires, des agents pastoraux d’hier et d’aujourd’hui, ainsi que la promesse d’une bonne moisson d’agent pastoraux pour demain. Une année source de renouvellement pour un zèle pastoral dans les milieux d’apostolat est le souhait de l’archevêque métropolitain à leur endroit.
La messe s’est achevée par la remise du flambeau aux agents pastoraux qui sont appelés à contribuer à l’œuvre de l’Eglise conduisant à la célébration de ses 125 ans au Burkina Faso.
Auparavant, et entre autres, Il a été recommandé aux fidèles de prier pour l’unité, et d’être des artisans de communion dans les foyers et dans les milieux de vie, Le grand souhait exprimé à l’endroit des fidèles est que l’Eucharistie du jour obtienne à tous les grâces de la conversion et de l’engagement et qu’elle réveille en tous l’âme d’êtres saints sous la bénédiction et les grâces divines.