La clôture de la Semaine missionnaire du malade intervenue le 11 février à la Cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception nous a rassuré quant à l’intérêt grandissant pour cette période d’intenses attentions et de prières pour les malades dans notre Diocèse. Même si nous avons encore du chemin à faire, les différents rapports oraux faits par les délégués des comités paroissiaux, des sous-commissions de la Commission, des organes consultatifs, les mouvements, associations et groupes de spiritualité ayant un apostolat auprès des malades, sont édifiants. Ils le sont parce que nous constatons un regain de dynamisme au niveau de notre pastorale, et je salue tout un chacun pour les efforts fournis.
Nos membres n’ont pas seulement mis du baume dans les cœurs de ces personnes immobilisées par la maladie à travers leurs dons et leurs prières : en mémoire de la Vierge Marie, Notre Dame de Lourdes, et tout comme Bernadette SOUBIROUS, ils ont été à l’école de la Vierge Bienheureuse Marie, pour présenter nos souffrances à son Fils, Médecin des corps et des âmes. Par les diverses actions de nos membres, des malades ont été soulagés, certains ont pu se relever pour témoigner, car leurs faits et gestes en tant qu’agents de santé, religieux et religieuses, groupes et associations ont produit des bons résultats. D’autres ont certes rejoint la Patrie céleste, mais nos prières continuent de les accompagner.
Ce 11 février 2024 qui est la date commémorative de la Vierge Marie, Notre Dame de Lourdes, et instituée par le Saint Pape Jean-Paul II comme Journée Mondiale des Malades (JMM) est la 32e Journée observée à travers le monde. Au Burkina, nous en sommes à la 7e édition de la Semaine Missionnaire du Malade (SMM), et nous observons en même temps la clôture de cette semaine pour la 5e fois dans une paroisse du Diocèse. Cette dernière clôture s’est passée à la Paroisse Cathédrale de l’Immaculée Conception. Nous nous y sommes retrouvés avec plusieurs représentants de nos différentes structures, ainsi que des laïcs fidèles de la Paroisse Cathédrale et des frères et sœurs catéchumènes qui font le rite de passage en vue des sacrements de l’initiation : Baptême, Confirmation et Eucharistie, afin qu’ensemble, nous présentions au Christ, Bon Samaritain par excellence le monde de la souffrance.
Les années passées, les paroisses suivantes ont abrité la clôture de la SMM : Saint Michel de Tanghin-Dassouri, Saint François d’Assise de Karpaala, Saint Paul de Guiloungou et Notre Dame du Rosaire de Kologh Naaba. Nous sommes reconnaissants à toutes ces paroisses pour le temps et les moyens investis, afin de nous permettre de nous retrouver, de rappeler ce qu’est la SMM, de discuter de notre Pastorale de la santé et de bénéficier d’un couvert. Merci à tous pour l’élan de fraternité ainsi manifesté.
Sa sainteté le Pape François se référant au 1e livre de la Bible (Gn 2 ,18) nous rappelle : «Il n’est pas bon que l’homme soit seul». Dans le cas de la maladie, cette parole est d’une résonnance particulière pour nous qui gravitons autour des malades. Nous nous devons de les soigner tout en soignant les relations.
Dès le début de la création, Dieu qui est amour a créé l’homme pour la communion, en inscrivant dans son être la dimension des relations. Ceci est inscrit profondément dans le cœur de l’homme, si bien que l’espérance de l’abandon et de la solitude est effrayante et douloureuse, et même inhumaine. Elle l’est encore plus dans les moments de fragilité, d’incertitude et d’insécurité qu’engendrent la maladie, la prison, la marginalisation, et les souffrances en tous genres qui parfois font perdre à l’homme le sens de l’existence, et le vouent à un sentiment de solitude oppressante. En tant que chrétiens, nous ne devons pas fermer les yeux sur cela, mais chercher à rassurer nos frères et sœurs malades et souffrants, qu’ils ne sont pas seuls, que nous sommes avec eux. Comment cela doit-il se faire ?
En allant à leur rencontre, pour qu’ils sentent notre proximité, une proximité pleine de compassion, de tendresse. Ayons toujours en mémoire l’icône du Bon samaritain, (Luc 10, 25 -37). Pensons au fait qu’il ait ralenti son rythme de vie pour prendre soin de son frère avec tendresse, soulager les blessures de son frère souffrant qui est dans le besoin, qui attend une main secourable. Cette image s’adresse à nous chrétiens, chrétiennes. Nous ne devons avoir de cesse de l’imiter, car Jésus dit : Vas, et toi aussi, fais de même (Luc 10, 37). Soyons et demeurons cette main secourable qui contribue à la guérison, redonne vie, espoir et plénitude de l’amour de Dieu manifesté par nous auprès de nos frères et sœurs souffrants.
Abbé François de Sales NARE.