PELERINAGE AU SANCTUAIRE MARIAL DE BUUDTENGA
LE 13 MAI 2024
Nous étions un groupe léger de 6 personnes parties de Ouagadougou pour le sanctuaire marial de Buudtenga pour y retrouver l’Abbé François de Sales NARE responsable de la CODIPASA. Il avait initié le pèlerinage en ces lieux afin que nous y priions Notre Dame de Fatima pour la paix au Burkina Faso, pour la conversion et la communion réelle avec le Seigneur en cette journée du 13 mai que l’Eglise lui a dédiée.
Les pèlerins ont bénéficié d’une autre opportunité d’échanges privilégiés avec le prélat. Cette fois, et tout naturellement, les apparitions de la Sainte Vierge à Fatima aux trois enfants pastoureaux était au centre des échanges, notamment les messages qu’elle leur a livré, surtout les 2 premiers messages :
– la vision de l’Enfer comme une mer de feu, consumant ceux qui s’y trouvaient dans des formes humaine de braises aux étincelles retombant avec cris et gémissements de douleur effrayants ; rien à voir avec le purgatoire d’où l’on en ressort.
– L’invitation à la prière pour la Paix avec la survenue du communisme en Russie, pour épargner le monde des grands mots comme la guerre, la faim et des persécutions contre l’Église et le Saint-Père.
Si deux des enfants pastoureaux rendus très dévots avec les apparitions de la Sainte Vierge Marie allaient très tôt perdre la vie, notamment François MARTO et sa sœur Jacinthe, leur mort s’apparente à un sacrifice suprême offert à Dieu par amour et pour obtenir pour les pêcheurs, le pardon et la conversion.
La survivante Lucie Dos Santos qui a mené une vie religieuse avait le 3e message. Une décision « du Pape Jean-Paul II de rendre publique cette dernière partie du « secret » de Fatima conclut une période de l’histoire, marquée par de tragiques volontés humaines de puissance et d’iniquité, mais pénétrée de l’amour miséricordieux de Dieu et de la vigilance prévenante de la Mère de Jésus et de l’Église ». 1
Les réalités du monde qui ont suivi cette période évoquent ces messages, notamment les guerres mondiales, les différentes guerres dans le monde, la tentative d’assassinat du Pape, et plus proche de nous, la guerre en Ukraine, le terrorisme dans des pays du Sahel.
Le responsable de la CODIPASA a rappelé cette prière recommandée par l’ange de Fatima :
« Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne Vous aiment pas.
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquelles il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.»
Renforcer constamment notre vie de foi
En plus de cette méditation sur Notre Dame de Fatima, d’autres points d’échanges avec des anecdotes ont meublé ce précieux temps passé au Sanctuaire Marial de Buudtenga, dont le renforcement de notre vie de foi, en lien avec l’encadrement des enfants dans la foi, afin non seulement de maitriser ce qu’ils apprennent, mais d’être soi-même mieux imprégné que les enfants.
La confession a fait partie des discussions, notamment le besoin de se confesser réellement en n’omettant rien, en ne reportant pas à plus tard la confession de pêchés pour lesquels nous pensons que nous devons d’abord résoudre des différends. Pleurer en confesse est admis et accepté. Et même face à certaines situations qui nous semblent inacceptables, il faut savoir que parfois, les personnes qui commettent les plus grands maux ne le font pas d’elles-mêmes, mais sont souvent habitées par l’être maléfique. Il faut savoir faire confiance en Jésus et tout laisser entre ses mains.
La prière s’est achevée par une célébration eucharistique où la conduite de l’homélie habituelle a intégré des échanges une fois de plus, sur les lectures ainsi que sur l’évangile du jour. Ils rappelaient la force du baptême et le potentiel qui est le nôtre avec le Saint Esprit reçu, l’omniscience et l’omnipotence de Dieu qui dispersent ses ennemis, sa justice et magnanimité envers tous, orphelins, veuves, isolés, captifs.
Avec l’évangile du jour selon (Jn 16, 29-33) , c’était le rappel de la réalisation ou pleine conscience que Jésus est le fils de Dieu par les apôtres. Nous ne sommes pas non plus toujours différents et avons besoin, face aux défis du monde, d’avoir pleinement à l’esprit que Jésus est vainqueur du monde et qu’il est avec Dieu.
Après une communion autorisée au corps et au sang du Christ, les pèlerins se sont vus gratifier d’un moment spécial d’adoration au Saint Sacrement en cette journée que la nature aussi semblait avoir bénie d’une bonne pluie bienfaisante au cours de la nuit précédant la journée.
« Je suis bien là ! »
Signe divin ou pur hasard, ce 13 mai à Ouagadougou était le jour de la fraicheur tant recherchée en ces semaines de chaleur torride. Au pied de la colline recouverte d’arbres et d’arbustes tout verts, une douce et caressante brise chargée de bonne oxygène a arraché cette exclamation à l’un des pèlerins : « Je suis bien là ! ». Consciemment ou inconsciemment s’était ainsi exprimé ce qu’allait être notre temps de rêve au sanctuaire marial de Buudtenga.
Était-ce notre nombre réduit qui créait cette sensation spéciale de bien être, de concentration dans la prière du rosaire avec les interludes de chants, debout, assis ou en marchant ? Était-ce plutôt la bénédiction d’un accueil favorable de Celle qui nous avait réuni ce 13 mai à Buudtenga dans cet environnement qui dégageait une sensation unique ? Même des jeunes venus récupérer des tentes et des chaises qui ont servi à d’autres pèlerins les jours antérieurs, n’ont pas résisté à la magie du moment. Le ramassage bruyant de la ferraille s’est arrêté net, quand ils ont commencé à suivre de loin la messe dirigée par l’Abbé François de Sales NARE. Un premier jeune homme courageux s’est juste joint au groupe et ne tarda pas à être suivi par ses deux autres camarades hésitants. Avant eux, c’était le catéchiste qui est arrivé, et au bout du compte, le groupe de 7 personnes à grossi à 11 présents au sanctuaire marial de Buudtenga.
Il fallait y être pour ressentir cette atmosphère spéciale que la description faite ici ne saurait traduire effectivement, et qui s’est achevée par des repas partagés en toute fraternité sur place et à Saaba.
Par Françoise KABORE
N.B. Le prochain rendez-vous est fixé au 13 juin prochain à Buudtenga à 7h 30.